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Antoine m’a vendu son destin

Onirisme et étrangeté pour une pièce engagée

Publié le mardi 7 juin 2016

"L’Afrique deviendra de plus en plus un cas de conscience pour l’Humanité toute entière. Sans doute son point le plus faible. Je crie cette chose-là à la face des hommes. Ils m’entendront ou bien ils me maudiront. Mais je ne peux plus agir en dehors de cette mesquinerie manifeste que l’Histoire nous vend. Une génération ne compte pas seulement par le nombre de tonnes de ferraille qu’elle envoie sur la lune ou ailleurs ; les générations comptent par la qualité de leurs espérances. Si nous autres têtus d’Afrique demandons têtument la parole après cinq siècles de silence, c’est pour dire l’espoir à l’oreille d’une Humanité bâclée.
L’espoir pour nous se confond avec la force d’affirmer la meilleure part de l’homme – l’affirmer les dents serrées -, l’entêtement de défendre cette part-là contre l’arrogance et la barbarie. Le temps de changer de regard, le temps de changer de rêve est aujourd’hui.
 »
Sony Labou Tansi, Antoine m’a vendu son destin, préface

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