Brocéliande, je n’ai jamais fini de te parcourir
S’élancer sur un sentier avec la joie de l’enfant tout à son bonheur d’une nouvelle découverte ou de la quête d’un trésor ; et puis s’arrêter, tendre l’oreille, celle du cœur, se faire toute petite, discrète, se confondre parmi la végétation. Rentrer dans le souffle de la forêt, se laisser porter par le bruissement des feuilles, entendre le déploiement des ailes d’un oiseau et son cri retentir vers le ciel. Reprendre la marche, s’arrêter encore une fois, s’asseoir à un endroit, sentir le lieu, le parfum de la terre après la pluie, humer les pierres polies par le temps. Retourner à la carte de géographie, interroger la distance, son relief, lire à nouveau sa légende et inventer des histoires. Inventer dans le sens de re découvrir, se laisser imprégner, faire silence, fermer les yeux, descendre dans la profondeur et rêver... Brocéliande, je n’ai jamais fini de te parcourir.
Etre dans la forêt, c’est découvrir un infini intime, Poétique de l’espace, Gaston Bachelard