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Brocéliande sur ses chemins de légendes

Expo-Photo

Publié le vendredi 10 juillet 2015

Pour vous donner l’envie de mettre le chemin sous vos pieds et partir à sa rencontre. Dans le cadre de cette exposition, une quinzaine de photos sont révélées en grand format pour le plus grand bonheur du photographe et le plaisir des promeneurs, flâneurs, randonneurs, rêveurs, chercheurs, quêteurs...

« Paimpont si proche, Brocéliande tellement lointaine, deux noms pour une seule et même forêt. Elles sont comme deux morceaux de terre séparés, pourtant chaque partie appelle sa moitié, car l’une n’est rien sans l’autre. »

Bruno Colliot est un photographe nomade, sur la route depuis plus de vingt-cinq ans, il chemine à son rythme, prenant le temps nécessaire pour voir et écouter. Entre les grands espaces du continent indien et la forêt de Brocéliande, il a trouvé un trait d’union, celui de la coupe, nommée là-bas la Khumb et ici le Graal.

A la manière de Jacques Kerouac, il est sur la route depuis 1982. Il a traversé le continent américain en convoyant des voitures. Cette découverte des grands espaces le mène toujours plus loin. Il se tourne vers l’Asie, il découvre Dharamsala, la ville du Dalaï Lama réfugié en Inde depuis l’invasion en 1959, du Tibet par la Chine. Là-bas pendant 5 ans, il va vivre tel un renonçant parmi les nagas indiens. Après ce dénuement total, Bruno décide de s’engager et de soutenir le peuple Tibétain en exil depuis un demi-siècle maintenant. Il poursuit son parcours vers le Sri Lanka et la Malaisie. La conjugaison immensité et humanité le conduit tout naturellement en Australie où il découvre le monde aborigène qui a subit la colonisation et les lois discriminatoires.

L’Inde et l’Australie, toutes deux, sont des lieux où spiritualité et identité s’enracinent dans des paysages façonnés par leurs ancêtres et appelant à une réconciliation entre passé, présent et avenir.

Parmi, ces nombreux aller-retour, en 1993, le providentiel hasard, le mène à croiser le chemin d’Henri Bancaud, auteur de l’exposition « Tibet en exil » au musée de Bretagne, à Rennes. Les deux hommes se reconnaissent et décident de travailler ensemble. A ce moment, là, Henri Bancaud est éditeur, il propose à Bruno une collaboration aux éditions Ouest-France. Une collaboration qui va durer et permettre à ce photographe nomade de vivre sa vie : un sentier qui va et vient entre la France, l’Inde et l’Australie.

Pour Bruno, sauver la planète ne se traduit pas par des grands discours saupoudrés de quelques promesses et d’un zeste de subventions. Conscience et responsabilité dans chaque acte quotidien sont ses maîtres mots. «  Nous ne sommes pas coupés de l’autre, des autres, du monde, nous participons pleinement à l’écologie de la terre. Chaque menu geste que nous effectuons à une répercussion à l’autre bout de la planète car nous sommes tous en lien. »

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